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Interview : Odran Lemaitre, étudiant-chercheur en réemploi des matériaux

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Le réemploi des matériaux de déconstruction est sur le point de devenir un critère essentiel dans les futures normes environnementales. A Remiremont, boulevard de la Croisette, Vosgelis s’apprête à mener une opération exemplaire en ce sens, avec la démolition de 18 logements et la reconstruction d’un immeuble comprenant 26 appartements adaptés aux séniors ainsi que des locaux tertiaires. Afin d’anticiper le réemploi d’un maximum de matériaux issus des logements déconstruits, Vosgelis a accueilli en stage un étudiant de l’Enstib, Odran Lemaitre.

Odran, vous avez fait votre stage de fin d’études de Master II chez Vosgelis. Quel en était le sujet ?
Le sujet portait sur le rémploi des matériaux de déconstruction, qui va devenir essentiel dans le cadre de la Règlementation Environnementale 2022. On m’a donc confié la mission d’établir un « diagnostic ressources » sur le site du Faubourg de la Croisette à Remiremont. Ce projet de déconstruction – reconstruction est en effet, selon les propres termes de Thierry Dubrocas [directeur du patrimoine chez Vosgelis], un « laboratoire d’expérimentation » sur les déchets de chantier.

En quoi consiste un « diagnostic ressources » ?
Il s’agit de répertorier l’ensemble des éléments de construction du site : fenêtres, portes, radiateurs etc., en prévision de leurs orientations possibles. L’idée est bien entendu d’en réemployer le maximum sur place. En effet, un élément réemployé comptera pour zéro émission carbone dans la future norme. Les autres orientations possibles, par ordre de priorité, sont le recyclage, la réutilisation (par exemple, réaliser une serre avec des fenêtres), et enfin l’élimination. Le diagnostic que j’ai effectué a servi de base de travail pour le concours d’architecte sur ce projet ; par la suite c’est l’équipe complète incluant la maîtrise d’ œuvre, la maîtrise d’ouvrage, les bureaux d’études et les entreprises, qui fera les arbitrages. Mais mon travail a également permis à Vosgelis de disposer d’un premier diagnostic de ce genre, qui pourra être reconduit sur de prochaines opérations. Et j’ai également répertorié les filières possibles de réemploi. Plusieurs entreprises existent, du côté de Remiremont et Neufchâteau notamment, pour le réemploi du métal et du bois.

Quel bilan personnel tirez-vous de cette expérience ?
Mon stage c’est très bien passé malgré le contexte sanitaire, notamment grâce à l’accueil de l’équipe Vosgelis. C’était un stage un peu particulier puisqu’en réalité, je devais l’effectuer pour le compte du laboratoire du CRAI (Centre de recherche en architecture et ingénierie) de l’école d’architecture de Nancy. Vosgelis a été le terrain d’application opérationnelle de mes recherches. Celles-ci portaient, avec l’appui d’un collègue, sur la définition d’une méthodologie et la création d’un outil informatique pour établir ce type de diagnostic, afin de constituer par la suite une « matériauthèque » accessible aux architectes et maîtres d’ouvrage tels que les bailleurs sociaux. À présent, mon projet est de poursuivre ces recherches dans le cadre d’une thèse sur le réemploi des matériaux et plus généralement l’analyse du cycle de vie des constructions, point essentiel de la future norme environnementale. Et comme il s’agirait d’une thèse en alternance, il se pourrait que l’on me revoie chez Vosgelis !

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